Au Printemps des Comédiens, Gildas Milin et les élèves de la dernière promotion de l’ENSAD (Ecole Nationale Supérieure d’Art Dramatique de Montpellier) présentaient Arche, une fiction très documentée autour de la Pitié-Salpêtrière. Le nom de la Pitié-Salpêtrière, en lui-même, est déjà une porte obscure qui nous conduit à l’Histoire, à l’effroi, à l’hypnose, à l’inextricabilité du vrai, du fantasme, et de la folie. Gildas Milin et les élèves de l’ENSAD nous ont plongé.e.s, ce samedi 8 juin au Théâtre du Hangar, entre les murs de la Pitié-Salpêtrière, pour un voyage de 5h00.
Archives de la catégorie : Ambiance Festival
Chalon la lonlaine, brindezingue, la faridondon !
Pourtant, il y en avait des propositions artistiques à voir, à Chalon cette année ; des propositions intéressantes pour ce qu’elles racontent, pour ce qu’elles montrent, pour la pertinence de leurs contenus, pour l’audace de leurs formes, etc. Il y avait, entre autres, Aude Schmitter (Compagnie La Berroca) avec PLS – Prendre Le Soin, Margo Chou avec Liliana Butter Not, Vladimir Delva (Compagnie La Flambeau) avec Les Revenants de L’impossible amour, Yann Lheureux et Patrice De Benedetti avec Adieu !, Djodjo Kazadi (Compagnie Kazyadance) avec Le Murmures des Décasés, ou encore le GK collectif et leur Végétale Vallée.
Focus sur un lieu du OFF – LaScierie#2 / Rencontre « Tiers-lieu, tiers-théâtre »
Un tiers-lieu théâtral interroge le rôle social de l’art et sa capacité à faire territoire. Il souhaite sortir la création de l’opposition entre l’artistique et le socioculturel. Il interroge, enfin, de nouveaux territoires esthétiques : une esthétique qui serait tierce car liée au médium tiers-lieu. Un esthétique qui ne serait ni celle de la galerie, ni celle du squat, ni la salle ni la rue, ni le in situ ni le hors-sol. Voilà, du moins, ce que nous laisse imaginer le préfixe “tiers”. Une esthétique dont l’ancrage territorial serait posé comme une vigie miroitante.
LaScierie – Focus sur un lieu particulier / Amazones et Enfance(s) [il faut donc que ceci soit un manifeste]
Attentive aux aventures tierces, LaScierie accueille des spectacles OVNI dont Enfance(s) [il faut donc que ceci soit un manifeste] de la Compagnie les Papavéracées. L’enfance colle à la peau, dirait Claire Parnet, elle fait fond, elle demeure derrière la rage adolescente, l’accomplissement adulte, la sagesse ou l’aigreur de la vieillesse. Puisqu’on ne peut s’en défaire, il faudra bien la regarder en face pour ce qu’elle est : un commencement…
Déserts d’Amour de Dominique Bagouet en clôture du festival Montpellier Danse 43
Déserts d’Amour est une pièce emblématique, voire manifeste. Elle a été entièrement pensée et écrite sur les pages du carnet de travail de Dominique Bagouet – gestes, mouvements d’ensemble, distribution, musique – avant de rentrer en répétitions. Dominique Bagouet écrivait, lors de la création de la pièce en 1984 : “La musique d’abord, première inspiratrice de ce nouveau spectacle.” Que serait, en effet, Déserts d’Amour sans Tristan Murail, dont le nom reste fermement attaché à celui de Dominique Bagouet ?
œ, À bras-le-corps, et Mike – Festival Montpellier Danse
Le festival se termine, entre reprises et créations, avec « œ » de Pierre Ponvianne, A Bras-le-corps de Boris Charmatz & Dimitri Chamblas, et Mike de Dana Michel. La question de la reprise, qui a marqué cette 43ème édition, se conclut, lors de la conférence-bilan donnée par Jean-Paul Montanari, par une ode à la création.
Comment Dire..? Déserts d’Amour de Dominique Bagouet, Montpellier Danse
Comment dire..? est une émission créée en partenariat avec le département des Etudes Théâtrales de l’Université Paul Valéry Montpellier 3 et FMplus. L’émission#4 a été enregistrée dans la cour de l’Agora avec Marion et Anouck, étudiantes en danse au Conservatoire de Montpellier, dédiée à la Conférence Dansée autour de “Déserts D’amour” de Dominique Bagouet et Tristan Murail. La conférence a été présentée par Mikaël Le Padan, directeur adjoint et directeur des études du CRR de Montpellier et chargé de cours à l’Université Paul-Valéry Montpellier III, Jean-Pierre Alvarez, professeur de danse contemporaine, et les élèves de 3ème cycle contemporain du pôle danse de la Cité des Arts, Montpellier Méditerranée Métropole.
ALGERIA ALEGRIA, Palermo Palermo, et les Majorettes – Montpellier Danse
Le festival bat son plein, on a pu voir « ALGERIA ALEGRIA » de David Wampach dans la salle du Hangar, les Major’s Girls des « Majorettes » de Mickaël Phelippeau au Théâtre de l’Agora, et Palermo Palermo de Pina Bausch au Corum. Trois propositions qui soulignent l’ancrage territorial qui préside à la naissance du geste dansé.
Rive, Dalila Belaza – Montpellier Danse
On ne saurait embrasser l’image évanescente qui naît dans le noir profond d’un espace mental, avec ce qu’il y a d’inquiétudes, de musiques tournoyantes aux contours des parois de la boîte crânienne, de phrases qui se répètent, de vagabondages et d’obsessions. Et il est un fait, c’est qu’on ne saurait, non plus, en sortir… de là l’hypnose…
10000 Gestes de Boris Charmatz en One Shot au Corum – Opéra Berlioz / Montpellier Danse
Nous assistons à un océan de gesticulations, comme si le fleuve du temps, celui-là même dans lequel on ne se baigne jamais deux fois, emportait les corps dans son courant et dans la mémoire. On voit l’agitation des corps, on voit le courant qui les unit dans son flot, on voit l’immobilité dans laquelle le fleuve fait son lit. Le Requiem sonne de plus en plus distinctement, à la manière d’un orage qui approche comme un fait, sans menace. Le bras du fleuve enjambe la rampe, passe par la salle et par dessus nos têtes, enfle jusqu’au balcon et rejoint le plateau. Retour sur scène : Introitus (Introït) – Requiem æternam… On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve : un seul geste, une seule date !
