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Israel Galván, La Consagración De La Primavera – Montpellier Danse

Le Sacre du printemps se structure autour du толчок (toltshock) qu’il faudrait traduire par “choc”, “secousse”, mais également par “poussée”, “impulsion”. Ce célèbre accord толчок sera répété plus de deux cents fois dans la partition du Sacre. Dans une poussée quasi volcanique, les accents, irréguliers, semblent éructer au hasard. Le corps-percussion d’Israel Galván, de zapateado…

Umwelt de Maguy Marin au théâtre des 13 vents – CDN de Montpellier,

« Nous en sommes là. A jouer du possible sans le réaliser. A aller jusqu’à l’épuisement des possibilités. Un épuisement qui renonce à tout ordre de préférence et à toute organisation de but ou de signification. » A considérer les quelques lignes de la feuille de salle, on voit poindre les lectures de lectures qui ont présidées…

Une œuvre n’est jamais une vague chose, plus ou moins belle, plus ou moins gorgée de messages qui seraient encodés, plus ou moins immuable, condamnée à la solitude des temples. Une œuvre est une ombre qui plane au-dessus de nos vies : l’ombre de nos regards, l’ombre de nos corps, l’ombre de nos mots… Au moment où nous croyons la saisir c’est elle, finalement, qui nous saisit… L’œuvre n’existe comme objet esthétique que si, face à elle, nous sommes sujets de l’esthétique. L’œuvre n’existe comme évènement que si nous faisons l’expérience de sa rencontre. L’œuvre n’existe pleinement que si nous partageons ses effets en nous, si nous la discutons, l’interrogeons, la confrontons à nos habitudes perceptives… Une œuvre dont on ne parle pas est une œuvre morte…

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