La Pièce La Liesse est créée pour cette 45ème édition du festival Montpellier Danse. Pierre Pontvianne y explore “son émoi collectif et son évanouissement”. Il s’arrête sur le terme “liesse”, dépouillé de la connotation de la “foule” qui habite le concept, car il s’agit de trouver dans la sonorité du mot ce qui en constitue le moteur intime, entre “la liane” et “l’ivresse”. Il s’agit d’interroger “comment elle se répand, s’étire, s’étale et s’étiole”.
Archives de l’auteur : Marie Reverdy
Formes(s) de vie, Eric Minh Cuong Castaing à Montpellier Danse
Dans un dispositif scénographique qui n’est ni le ring, ni le théâtre, ni le podium, ni le cinéma, ou un peu tout ça à la fois, Elise Argaud, Yumiko Funaya, Aloun, Marchal, Kamel Messelleka, Nans Pierson déploient sur le plateau, en solo, duo ou trio, le temps du mouvement et celui du regard. L’écran situé en fond de scène projette parfois les images d’un “chœur prothétique”, zoomant sur le contact des mains, la mélodie des souffles, ou sur l’émotion du toucher, faisant écho à la performance dansée Sous Influence créée quatre ans plus tôt, en 2017.
Of the heart – An etude d’Armin Hokmi au festival Montpellier Danse
Lors de la conférence de presse de l’an dernier, pour Shiraz, la prise de parole d’Armin Hokmi semblait s’articuler en dytique avec sa proposition chorégraphique. Pour cette 45ème édition, Armin Hokmi, artiste associé à Montpellier Danse, présente un solo intitulé Of the heart – An etude. Si Shiraz reposait sur l’écrin d’un récit étoffé qu’Armin Hokmi avait déployé autour du Festival des Arts de Shiraz, Of the heart – An etude repose sur l’aphasie qui prend le cœur pour synonyme des émotions indicibles. « Car le coeur, dira Armin Hokmi, c’est le mot que l’on emploie pour définir les émotions que nous ne comprenons pas. »
Musée Duras de Julien Gosselin au Printemps des Comédiens
Le Musée n’est pas seulement un lieu d’exposition, il est aussi un lieu de collection. Dans leur diversité d’époque, de forme, de genre, quelques détails qui auraient pu passer inaperçus se font motifs. Visiter Marguerite Duras aux côtés de Julien Gosselin, c’est bénéficier d’un éclairage, l’occasion de se dire que nous ne l’avions peut-être pas si bien lue, que nous devrions la relire, que nous n’avions pas mesuré ce qui était en germe dans certains textes, en queues de comète dans d’autres.
La Guerre n’a pas un visage de femme de Svetlana Alexievitch par Julie Deliquet au Printemps des Comédiens
A partir des témoignages de femmes soviétiques ayant fait la Seconde Guerre mondiale, que Svetlana Alexievitch (Prix Nobel de littérature 2015) a récoltés individuellement, Julie Deliquet propose une forme théâtrale dialoguée, qui met en jeu une situation fictive, celle où les témoins seraient réunies dans la même pièce, et prendraient la parole côte à côte, complétant leur récit, se répondant l’une l’autre, dans une discussion aux allures chorales. Neuf femmes sur le plateau témoignent de leur expérience de femmes engagées dans l’Armée rouge lors de la Seconde Guerre mondiale. Brancardières, infirmières, pilotes, tireuses d’élite…
Comment Dire..? Mirlitons, de François Chaignaud et Aymeric Hainaux
La saison Montpellier Danse propose, au théâtre Jean Vilar, Mirlitons, de François Chaignaud et Aymeric Hainaux. A cette occasion, un Comment Dire..? qui tente une nouvelle forme, en proposant un échange entre les mots de la critique et les visuels dessinés, au fur et à mesure du spectacle, par Romain You, étudiant en DPEA “Architecture et Scénographie” à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier. L’occasion pour lui de garder, dans son carnet jaune, une mémoire sensible des spectacles, entre intuitions d’espaces scénographiques et spatialisation d’intuitions dramaturgiques.
Comment Dire..? Rébecca Chaillon – Carte Noire Nommée Désir au 13 vents, CDN de Montpellier
Rébecca Chaillon revient à Montpellier avec Carte Noire Nommée Désir. Dans cette pièce, Rébecca Chaillon et les 7 performeuses avec qui elle partage le plateau, abordent la violence de la discrimination très spécifique dont les femmes noires font l’objet, qui se situe à l’intersection entre la négrophobie et la mysogynie. Cette discrimination très spécifique n’est pas une accumulation de deux discriminations mais bien une intersection qui ne cible que la femme noire et que l’on appelle « mysogynoir ».
Comment Dire..? Submersion Games de Bryan Campbell à ICI-CCN – par les étudiant.e.s du DPEA Architecture et Scénographie de l’ENSAM
Dans le cadre du programme européen Life Long Burning, les étudiant.e.s du DPEA de Scénographie de l’ENSAM ont réalisé la vitrine de la table des matières d’ICI-CCN dédiée à Submersion Games, prochaine création de Bryan Campbell. Bien sûr, notre travail a été influencé par l’actualité de 2024 et Paul Watson a très largement inspiré l’ensemble de nos réflexions. Nous sommes particulièrement heureu.x.se.s d’avoir appris la libération de Paul Watson le jour même de la finalisation de la table des matières de Submersion Games.
Edelweiss [France Fascisme] de Sylvain Creuzevault / 13 vents CDN et Domaine d’O, Cité européenne du théâtre – Montpellier.
D’accusation en défense, d’hésitation en capitulation, et de délire en gouvernance politique, une dramaturgie de la délibération – argumentaires et documents – conduit la pièce. Histoire et Droit n’interrogent pas la morale, mais le fait. Et c’est cette difficile rigueur que Sylvain Creuzevault nous offre, et qui nous oblige à déplacer notre regard, à dépassionner notre intelligence, à affûter notre attention, à aguerrir notre vigilance. Car il y a une différence énorme, et pourtant souvent masquée, entre être face à une opinion, et être face aux faits.
Comment Dire..? Autour de Labourer de Madeleine Fournier à ICI-CCN
Nous l’avions déjà un peu expérimenté : écrire une fois que le temps aura permis la sédimentation, autour de CLOUD d’Arkadi Zaides.
Cette fois, nous l’avons un peu mieux formalisé, accompagnée d’un groupe de spectateurices : Juliette, Salah, Marie, Hélène, Mireille, Cristina et Nikoleta, habitué.e.s de la programmation du CCN – que ce soit les spectacles, sorties de résidence, rencontres et autres TOPO. Ensemble, nous avons suivi le parcours que nous proposait Madeleine Fournier.
