Salia Sanou, De Fugues… en Suites… Festival Montpellier Danse

Il est 22 heure à l’Agora, à l’exact point de rencontre entre chiens et loups, au moment où certains contrastes s’hérissent et ou d’autres s’estompent. Les notes du piano se font entendre : Jean-Sébastien Bach et son Art de la Fugue. Suivant la structure du contrepoint de la partition musicale, De Fugues… en Suites… s’écrit, au plateau par la confrontation de 6 lignes chorégraphiques qui se croisent, se nouent, se juxtaposent, s’unissent, se répondent, s’évitent, se retrouvent, en canon comme la Fugue, structurées par alternance comme la Suite.

Pierre Pontvianne – Création de La Liesse au festival Montpellier Danse

La Pièce La Liesse est créée pour cette 45ème édition du festival Montpellier Danse. Pierre Pontvianne y explore “son émoi collectif et son évanouissement”. Il s’arrête sur le terme “liesse”, dépouillé de la connotation de la “foule” qui habite le concept, car il s’agit de trouver dans la sonorité du mot ce qui en constitue le moteur intime, entre “la liane” et “l’ivresse”. Il s’agit d’interroger “comment elle se répand, s’étire, s’étale et s’étiole”.

Descente au Paradis – Kader Attia au MO.CO

L’espace d’exposition permet toujours, à la conscience philosophique, de poser la question ontologique de l’espace et du temps de cette hétérotopie que Michel Foucault définissait comme “contre-emplacement à l’intérieur duquel tous les autres emplacements réels que l’on peut trouver à l’intérieur de la culture sont à la fois représentés, contestés et inversés.” Entre parcours initiatique, analogie des évènements et superposition des espaces réel et mythiques, Kader Attia nous invite, au MO.CO, à une descente vers les profondeurs d’un paradis animiste.

Filles-Pétroles / Nadia Beugré, ICI-CCN

Nadia Beugré est artiste associée à ICI-CCN de Montpellier pour les années 2023 et 2024. C’est au studio Bagouet avec Filles-Pétroles qu’elle ouvre cette nouvelle saison, tandis que Prophétiques (on est déjà né.e.s) et L’Homme rare sont actuellement à l’affiche du Festival d’Automne. Nadia Beugré fascine, émeut, secoue, bouleverse, fascine à nouveau, émeut encore etLire la suite « Filles-Pétroles / Nadia Beugré, ICI-CCN »

Gênes 21 / Gênes 01 de Fausto Paravidino – Théâtre de la Vignette / Acetone Cie

Et on se souvient, que derrière ce ridicule qui nous avait fait sourire, il y avait le pathétique d’une situation qui nous glaçait le sang, car ces images nous montraient que notre monde avait changé de registre, et qu’il était passé de l’épique à la farce. Comme le dit Schopenhauer, “on dirait que la fatalité veut, dans notre existence, compléter la torture par la dérision ; elle y met toutes les douleurs de la tragédie, mais, pour ne pas nous laisser au moins la dignité du personnage tragique, elle nous réduit, dans les détails de la vie, au rôle du bouffon » et je crois qu’il convient de nommer ce phénomène par le terme “humiliation”…