C’est par le corps que la révélation adviendra. Le corps désirant, le corps érotique, le corps sentant, le corps intuitif. Ce corps qui est, comme dirait Nietzsche, “une grande raison” et dont la production existentielle, pourtant, échappe à toute forme de rationalisation. C’est ce corps que je jette dans la lutte, c’est par ce corps que je comprends bien plus que je ne connais, que je suis saisie plus que je ne saisis, c’est avec ce corps que j’embrasse le monde, que je fornique avec lui jusqu’à atteindre, comme un orgasme, le dernier soupir qui me ravit toute entière… C’est parce que je suis un corps solide que je peux connaitre le mouvement de me dissoudre.