Rébecca Chaillon revient à Montpellier avec Carte Noire Nommée Désir. L’an dernier, elle avait présenté sa pièce Plutôt Vomir que Faillir au Théâtre Jean Vilar et une émission Comment Dire..? lui avait été consacrée (écouter ICI). Dans Carte Noire Nommée Désir, Rébecca Chaillon et les 7 performeuses avec qui elle partage le plateau, abordent la violence de la discrimination très spécifique dont les femmes noires font l’objet, qui se situe à l’intersection entre la négrophobie et la mysogynie. Cette discrimination très spécifique n’est pas une accumulation de deux discriminations mais bien une intersection qui ne cible que la femme noire et que l’on appelle « mysogynoir ».

Du plateau à l’écriture
A l’occasion de Plutôt Vomir que Faillir, les étudiant.e.s inscrit.e.s en Études Théâtrales de l’Université Paul Valéry avaient assisté à la pièce et devaient produire, dans le cadre d’un cours dédié à “Écrire sur le spectacle vivant”, une critique qui se situerait à cheval entre l’analyse de l’œuvre, sa contextualisation dans l’histoire et le paysage théâtral et, pour reprendre la terminologie de Wittgenstein, l’expression d’une appréciation esthétique qui consiste à nommer l’effet esthétique vécu. Si les écrits devaient reposer sur le savoir académique gagné au fil de leurs études, la facture de l’écriture devait, quant à elle, s’émanciper des codes universitaires, trouver une voix plus libre et plus congruente.
De Plutôt Vomir que Faillir…
Pièce sur l’adolescence et ses excès, et sur l’adolescence face aux excès : excès de nourriture, excès de matière, excès de joie, excès de colère, excès d’acné, poils, règles, excès scénographique et démesure des mesures sur le plateau, que Lilou Avoies décrit en ces termes : “au centre, se dresse une assiette géante posée sur un set de table, avec d’un côté un comptoir de cantine scolaire, et de l’autre un mur de micro-ondes.”
La scénographie de l’assiette fonctionne comme une mise en abîme. “Les plats sont servis dans l’assiette et parfois débordent, les acteur.ices jouent et performent dans cette assiette et c’est le.la spectateur.ice qui mange ce qu’iels donnent, leurs textes, leurs corps, leurs performances”, écrira Clément Palhier.

Manger à en vomir, se recouvrir tout entier de ketchup, de mayonnaise, finir son assiette et avaler les couverts. Les actions tournent autour du ventre malmené. Écœurement, dégoût, nausée, vérité et rire sont les termes qui reviennent le plus sous la plume des étudiant.e.s. La pièce a fait miroir, car la nourriture est comme l’arbre qui cache la forêt : “Ici, la nourriture m’apparaît comme étant la représentation de tous les changements physiques à encaisser, dira Lilou Avoies, mais aussi de toutes les normes sociales, toutes les règles, tous les tabous et les représentations irréalistes qu’on nous force à avaler à cette période. À cet âge-là, tout est poussé à l’excès, tout paraît trop grand. L’assiette est trop pleine et ils n’ont déjà plus faim. Un simple bouton devient un pustule géant, une petite tache de sang devient une scène de crime, et les poils les prémices d’une métamorphose animale. La puberté prend alors des allures de film d’horreur. Tout cela, les quatre comédien-ne-s nous le vomissent, de manière franche, crue.”
L’écriture documentaire arrête l’attention de Clément Palhier, d’Olivia Cooper, de Maïa Baldassari et de Noée Crozier, pour qui la pièce est un “miroir” tendu. Face aux performeureuses, Maïa exprimera “le sentiment de voir les interprètes en tant que personne, en tant que jeune adulte dont l’adolescence est encore juste là, au tournant, et non comme des personnages portés par des comédien.nes.” Et dans cette parole, Olivia souligne que les incursions poétiques écrites par Rébecca Chaillon ne font que renforcer la force et la véracité des témoignages.
Et comme tout repas, souligne Clément Palhier, “Plutôt Vomir que Faillir se termine sur les toilettes” : condition humaine, animale, tragédie grotesque d’être un corps et d’avoir un corps. Image qui saisit cette crise plus existentielle qu’adolescente dans un éclat de rire : “une façon de dédramatiser ce qui se passe dans le corps”, écrira Olivia Cooper. Un encouragement à l’action pour Lilou Avoies, qui a “ressenti dans ce spectacle comme un appel à faire pareil. Ne pas avoir peur, ne pas avoir honte et oser vomir ce que l’on n’accepte pas” car “vomir est un réflexe corporel qui évacue ce qui fait du mal à notre corps”.
C’est avec cette expérience que les étudiant.e.s en Études Théâtrales de l’Université Paul Valéry ont abordée Carte Noire Nommée Désir. Ielles retrouveront le motif de la table et de la nourriture dans un mouvement d’excès, le rire et le cri, la parole poétique et la parole crue. Ielles retrouveront également cet amour du contraste que Rébecca Chaillon revendique et qu’Anastasiia Eliseeva avait très bien perçu dans Plutôt Vomir que Faillir qu’elle situait entre “répugnance et sincérité”. Ici, dans Carte Noire Nommée Désir, les étudiant.e.s ont assisté à l’oscillation entre témoignages de la violence subie et narrée, révolte, rire, poésie des actions, de la musique et des images.
… à Carte Noire Nommée Désir
Le titre “Carte Noire Nommée Désir” fait écho, bien sûr, à la publicité pour le café du même nom. Dans cette pièce, les performeuses démontent les stéréotypes liés aux sexes, au genre, à la racisation et à l’intersectionnalité de ces identités. Histoire de la domination masculine, de la domination coloniale, de la domination hétéronormée, restes sédimentées de ces histoires dans nos yeux, dans nos imaginaires, dans nos sensibilités. Rébecca Chaillon compose des images qui convoquent des mots et des mots qui éveillent des images.

La pièce se performe entre poésie et matière : de tresses en poudre de cacao, de lumières ocres en sol blanc, de poteries en café. Dans le silence du début de la pièce, Rébecca Chaillon nettoie longuement le sol, elle se dépouille de ses vêtements qu’elle trempe dans l’eau de javel pour s’en servir de serpière, elle nettoie “plus blanc que blanc”. Comment ne pas penser, face à la scène, à cette publicité de 1895 pour la “Lessive de la Ménagère” dont l’efficacité à nettoyer se parait du slogan “blanchirait même un nègre” ? Les figures noires qui peuplent la publicité, emblème de la culutre populaire et de l’imaginaire collectif qui pénètrent nos cerveaux et s’inscrustent dans nos cortex, défilent : Uncle Ben’s, Banania, l’os dans le nez, le cannibalisme et le blanc de poulet.

Évocation, slogans, stéréotypes : Rébecca Chaillon “image” le délicat banquet artaudien lors duquel “nous avons appris à désirer la merde”. Male Gaze et Regard Blanc nous racontent l’horreur du monde que nous avons nous-même construit. Nettoyer, non pour rendre blanc mais, au contraire, pour enlever cette couche de blanc qui s’interpose entre nous et le monde. Nettoyer comme on dé-romantise : la figure du métis n’est pas toujours le signe “Benetton” de l’amour au-delà des différences, mais peut être le signe de la domination car, nous dit Rébecca Chaillon, “nous ne sommes pas métisses à cause du désir partagé de nos parents”. Nettoyer comme on dé-niaise le regard qui ne connaît pas la violence infligée à Saartjie Baartman, dite la Vénus Hottentote (Écouter la conférence que Sylvie Chalaye lui consacre). Nettoyer comme on démonte des figures d’appropriation culturelle : la stupidité du rasta blanc, le fantasme néocolonial de la puissance sexuelle de l’homme noir, de la chaleur sexuelle de la femme noire, la fausse bienveillance bourgeoise envers Fatou “la nounou” que l’on peut voir garder les enfants blancs dans les parcs du septième arrondissement de Paris, le gaussage de cette bonne conscience dont le non-racisme s’exprime par “noire mais très propre” et autre “mais”. À l’intersectionnalité de la discrimination que subit la femme noire, l’intersection dominante en la figure de l’homme blanc décomplexé : Serge Gainsbourg résonne avec “j’aime ta couleur café, tes cheveux café, ta gorge café, j’aime quand pour moi, tu danses”.
Si le théâtre de Rébecca Chaillon dispose d’une véritable force de frappe politique, c’est parce qu’elle use de tout ce que peut un plateau de théâtre : un travail scénographique d’une rare justesse, composé par la figuration d’images qui peuplent le plateau comme on peuple un imaginaire, pour une scénographie de la trace des actions menées par les performeureuses, de la matière cacao, argile, café, qui peint le plateau et les corps, et de la structure de tresses, de câbles, de cordes, et de suspens, qui nous enlace, nous lie, nous emprisonne, au monde.

Rébecca Chaillon évoque souvent l’influence que Rodrigo Garcia a pu avoir sur son travail, notamment en ce qui concerne le caractère performatif de son théâtre. Il y a de l’esprit dans son travail, sans la caricature de la lettre. La finesse de Rébecca Chaillon, dans l’épreuve performative du corps à corps avec la matière, confère à ses pièces une dimension qui outrepasse celle de la seule représentation ; dénotation, exorcisme, convocation, expression, exemplification sont à l’œuvre dans son travail qui creuse, outre les thèmes qu’elle aborde, toutes les potentialités du plateau. Être spectateurices des propositions de Rébecca Chaillon, c’est être au carrefour complexe entre la clarté limpide d’un propos et l’émotion trouble d’une expérience. C’est ce dont témoigne Maïa Baldassari, étudiante en Etudes Théâtrales de l’Université Paul Valéry. Elle avait écrit, l’an dernier, un témoignage sur sa jubilation spectatorielle face à Plutôt Vomir que Faillir. Elle documente, ici, la secousse et la richesse de son expérience de spectatrice de Carte Noire Nommée Désir :
Je viens de sortir ! Trois heures de spectacle, voilà plus d’un an que j’attendais d’aller voir ce spectacle, et ça y est, je l’ai vu. Mon premier réflexe de spectatrice est d’explorer ce que j’ai aimé, mes habitudes universitaires essayent de poser dans mon esprit des mots intelligents sur ce que je viens de voir, et moi, je suis au milieu de tout ça. Je sais seulement que je suis plutôt bouleversée.
Mais comment dire ? Comment rendre compte de ce spectacle que j’attends de voir depuis si longtemps ? Comment parler de ces trois heures de performance, de témoignage, de colère, de parole, de partage ?
Je m’assieds devant ma feuille de papier, avec une irrépressible envie d’écrire, et tente de trouver par où commencer :
Je suis assise dans la salle, au troisième rang, si proche de la scène. Je peux tout voir, tout observer minutieusement. Je suis d’abord saisie par l’odeur de javel, elle est vive, embaume mes narines, je suis presque au bord de l’écœurement. Je découvre l’espace scénique par les gestes d’astiquage de Rébecca Chaillon sur l’ensemble du plateau. À cours, Ophélie Mac façonne des tasses sur un tour de poterie, derrière elle, une harpe. À jardin, une grande table avec des chaises et au-dessus un entrelac de tressage. Plusieurs éléments pendent des porteuses, de simples cordes, mais aussi des tasses à café.
Les performeuses entrent une à une sur scène et commencent à tresser les cheveux de Rébecca Chaillon à l’aide des cordes qu’elles décrochent. Elles sont six autour d’elle et lui créent une immense coiffure. Les performeuses prennent successivement plusieurs revues et lisent au public des annonces matrimoniales d’hommes blancs cherchant des femmes noires et inversement, annonces qu’elles alimentent également.
Soudain, la salle s’éclaire, les comédiennes lancent un jeu, deux équipes s’affrontent en mime et le public doit deviner. Graduellement, ce sont des concepts de plus en plus racistes que l’on doit trouver. Je me ratatine dans mon siège. J’ai parfois honte de reconnaître de quoi il s’agit, et quand ce n’est pas le cas, j’ai honte aussi de ne pas savoir.
Je me sens inconfortable, pleine de contradictions. Un sentiment de culpabilité naît, mais je refuse de me complaire dans ces white tears. Et puis je ne peux m’empêcher de me dire que je ne suis pas légitime d’avoir été touchée. Et pourtant, je le suis. Est-ce de l’identification ? Pas réellement, en tant que personne blanche il y a des choses qui m’échappent, mais en tant que femme, queer, il y a des endroits qui suscitent ce sentiment d’identification et comme une vague d’empathie. J’ai trouvé ça beau, de voir ces femmes noires, à la fois collectivement et chacune dans leur individualité sur scène, prendre une place qui leur a souvent été refusée, porter leurs voix, témoigner et juste posséder le plateau. C’est une forme de célébration.
Je crois que je recherche de plus en plus au théâtre un espace de prise de parole que j’espère authentique, porteuse d’engagement et de revendication, dans un spectacle comme Carte noire nommée désir, je le retrouve et, d’une certaine manière, je m’y retrouve.
Je suis très sensible aux images que produit un spectacle, à ses tableaux.
Ici, j’ai été saisie par cette blancheur agressive du sol qui, au fur et à mesure, est marquée, tâchée, gribouillée. Les images sont comme explosives. Je prends des photos mentales, voulant absolument garder en mémoire ces images animées.
Maïa Baldassari

La dernière image photographiée par le cristallin de mon oeil est la dernière image de la pièce, dans laquelle les tresses attachées à la cime d’un arbre apparu en esquisse, dans une lumière feutrée, procèdent d’une sorte d’anastomose des corps racinaires et du bois. Arbre-mémoire, arbre-territoire, au pied duquel se transmettent les contes, se savoure le repos, et se rend la justice.
Marie Reverdy
Les extraits des critiques de Plutôt Vomir que Faillir sont issues des travaux de Maïa Baldassari
Clément Palhier, Olivia Cooper, Noée Crozier, Anastasiia Eliseeva et Lilou Avoies, étudiant.e.s en Etudes Théâtrales de l’Université Paul Valéry.
Maïa Baldassari a témoigné de son expérience de spectatrice pour Plutôt Vomir que Faillir et pour Carte Noire Nommée Désir
Maïa témoigne de son geste d’écriture, car c’est la deuxième fois qu’elle écrit une critique. Elle a écrit sa première critique dans le cadre d’un cours, à l’Université, autour de Plutôt Vomir que Faillir. “Écrire pour un spectacle, témoigne-t’elle, c’est un moyen de le fixer un peu plus dans ma mémoire, mais aussi d’approfondir la compréhension et le ressenti qe j’en ai eu. C’est une manière de prolonger mon expérience de spectatrice.” L’écriture se sculpte lentement : “A certains moments, les mots glissent facilement sur le papier, et à d’autres, je bute dans mon écriture. Ecrire une critique, c’est vivre une alternance entre des moments d’écritures très actifs et des moments de décantation.” Afin de revenir sur ce qu’est la critique, sur les raisons qui font que l’on se met à écrire, de mesurer le soin que l’écriture permet et la temporalité qu’elle offre pour constuire un propos qui ne s’arrête pas à la première expression d’une vague approbation esthétique, nous consacrerons la prochaine publication de Comment Dire..? à la notion même de critique.
Carte Noire Nommée Désir
“Comme pour une « carte blanche » qui formule une invitation à créer, je veux inviter pour Carte Noire nommée Désir une distribution exclusivement composée de personnes Noires assignées femmes. L’agencement scénique mime un dispositif bi-frontal : un « public » de femmes Noires face au reste du public assiste comme lui, à un spectacle performatif qui traite de la construction du désir chez ces femmes Noires sus-citées.” Rébecca Chaillon
Texte et mise en scène Rébecca Chaillon / Le texte Je ne suis pas votre Fatou est de Fatou Siby / Avec Estelle Borel, Rébecca Chaillon, Aurore Déon, Maëva Husband en alternance avec Olivia Mabounga, Ophélie Mac, Makeda Monnet, Fatou Siby, Davide-Christelle Sanvee (création du rôle Bebe Melkor-Kadior) / Dramaturgie Céline Champinot / Assistanat à la mise en scène Olivia Mabounga – Jojo Armaing / Scénographies Camille Riquier et Shehrazad Dermé / Création & régie sonore Elisa Monteil / Régie générale & plateau Suzanne Péchenart / Création & régie lumière Myriam Adjalle / Collaborations artistiques Aurore Déon, Suzanne Péchenart, Luz Moreno et Anaïs Silvestro / Tools of food / Production / Développement L’Oeil Ecoute – Mara Teboul & Elise Bernard
Production : Compagnie Dans le Ventre / Rébecca Chaillon Coproduction et accueil en résidence : La Manufacture – CDN Nancy Lorraine ; Le Carreau du Temple – Établissement culturel et sportif de la Ville de Paris ; Le Maillon – Théâtre de Strasbourg, Scène européenne ; Théâtre d’Orléans – Scène nationale ; Le Fonds de Dotation Porosus ; Le Fonds Transfabrik – Fonds franco-allemand pour le spectacle vivant ; Le Nordwind Festival ; Maison de la Culture d’Amiens – Scène nationale ; L’Aire libre – Centre de Production des Paroles contemporaines, Rennes ; La Ferme du Buisson – Scène nationale de Marne-la-Vallée ; CDN de Normandie – Rouen ; Le Théâtre Dijon-Bourgogne CDN ; La rose des vents – Scène nationale Lille Métropole, Villeneuve d’Ascq Coproduction : Le Phénix – Scène nationale de Valenciennes, pôle européen de création dans le cadre du Campus partagé Amiens – Valenciennes ; Théâtre Sorano, Toulouse Avec le soutien de : Les SUBS à Lyon et le Générateur – lieu d’art et de performances ; La Loge à Paris ; Kampnagel Fabrik – Hambourg ; Dans les parages – LA ZOUZE Cie Christophe Haleb, Marseille ; Fonds d’Insertion pour Jeunes Comédiens de l’ESAD – PSPBB ; DRAC Hauts-de France ; Région Hauts-de-France Avec la participation artistique de : l’ENSATTLa Compagnie Dans le Ventre / Rébecca Chaillon est artiste associée au Théâtre de la Manufacture – CDN de Nancy. Rébecca Chaillon est représentée par L’ARCHE – agence théâtrale.
Accéder au site de la compagnie Dans Le Ventre : https://dansleventre.com/fr
Nous avons appris, alors que nous étions en train de travailler sur le podcast de cette publication, la disparition de David Lynch. Nous souhaitons rendre hommage à la profondeur, à la force et à l’intelligence de son œuvre, ainsi qu’à l’influence qu’il a eu sur toute une génération d’artistes. Nous souhaitons rendre hommage aux forces telluriques et au familier qui cache la plus inquiétante des étrangetés.
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Je veux dire la Dans le cadre de sa résidence au festival Nordwind (Kampnagel Hambourg) en décembre 2019, elle a présenté avec son collectif Cie Dans le Ventre la première étape du projet de performance Carte Noire nommée Désir sous forme de spectacle-atelier. Mais je n’en suis plus sûr. En tout cas, une femme forte.
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