Si un bout de Pierre Molinier est parti avec sa sœur ce jour-là, quelque chose, également, est né. Le mythe fondateur, c’est un peu comme le plan d’immanence chez Deleuze et Guattari : cela nait bien de quelque part, mais cela se positionne comme ayant fondé ce qui lui a donné naissance. En ce sens, le mythe fondateur échappe à la linéarité du temps, et le personnage mythique, ce faisant, échappe à la mort… On pourra dire qu’il aura réussi, le bougre, à se donner la mort et à y échapper.
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La Cerisaie / 桜の園 de Tchekhov, par Daniel Jeanneteau et Mammar Benranou
Le serf s’affranchit et le propriétaire sombre, sa décadence réside dans l’oisiveté, lui faisant perdre tout corps à corps avec la nature, avec les éléments, avec la matière, avec la vie… “Imaginez, Ania : votre grand-père, votre arrière-grand-père, tous vos ancêtres possédaient des esclaves, ils possédaient des âmes vivantes… Posséder des âmes vivantes – mais cela vous a dégénérés, vous tous, vivants ou morts, si bien que votre mère, vous, votre oncle, vous ne voyez même plus que vous vivez de dettes, sur le compte des autres, le compte de ces gens que vous laissez à peine entrer dans votre vestibule…”
