Comment dire..? est une émission radiophonique créée en partenariat avec le département Théâtre / spectacle vivant de l’Université Paul Valéry Montpellier 3 et FMplus. Comment Dire..? est dédiée aux auteurices dramatiques, invité.e.s à l’Université Paul Valéry par Pénélope Dechaufour et/ou édité.e.s aux éditions Espaces34. Cette double actualité est suivie par les étudiant.e.s du département Théâtre et spectacle vivant, sous l’oreille attentive d’Elane Ouamrane et Marie Reverdy. Chaque émission fait entendre des interviews menées par Sarah Thelier, des lectures d’extraits par les étudiant.e.s, et des musiques choisies par les auteurices.
Les premiers épisodes de l’émission suivent les rencontres avec Koffi Kwahulé, Hakim Bah et Eva Doumbia organisées par Pénélope Dechaufour à La Baignoire dans le cadre du cycle Dramaturgies et théâtres contemporains d’Afrique francophone subsaharienne (Rendez-vous des francophonies 2023, Montpellier) puis de la journée d’études Ecritures et scènes décoloniales : quelles modalités esthétiques, quels imaginaires scéniques ?

Ecouter l’émission dédiée à Koffi Kwuhalé
Les interviews sont réalisées par Sarah Thelier et Célia Rosner
Le montage est réalisé par Marie Reverdy et Elane Ouamrane
Les lectures sont extraites de L’odeur des arbres, paru en 2016 aux Editions Théâtrales
Adèle a lu les pages 25-26
Eliora a lu les pages 34-35
Sarah a lu les pages 30-31
Biographie de Koffi Kwahulé
Né en 1956 à Abengourou en Côte d’Ivoire, Koffi Kwahulé est à la fois auteur, essayiste, comédien et metteur en scène. Il a commencé sa formation à l’institut National des arts d’Abidjan, l’a poursuivi à l’école Nationale Supérieure des arts et des techniques du Théâtre de Paris (rue Blanche – ENSATT). Il a obtenu un Doctorat d’Études théâtrales à la Sorbonne Nouvelle Paris III.
Il est l’auteur d’une trentaine de pièces, publiées aux éditions Lansman, Actes-Sud, Acoria et Théâtrales, traduites en une vingtaine de langues, et créées en Europe, en Afrique, en Amérique latine, aux USA, au Canada, au Japon et en Australie. Depuis janvier 2016, il est auteur associé au CDN de Montluçon dirigé par Carole Thibaut. Koffi Kwahulé est Chevalier des Arts et des Lettres.
Dès ses premiers textes apparaît une écriture forte, qui dynamite l’usage habituel de la langue : écriture charnelle, conçue dans la violence immédiate que peut avoir l’oralité dans sa dynamique de parole abrupte ; écriture musicale, obsédante, brûlante et saccadée comme un rythme enfiévré de jazz.
Traduites en plusieurs langues, ses pièces sont créées en Europe, en Afrique, en Amérique latine, en Amérique du Nord et au Japon. Les prix se succèdent, de Cette vieille magie noire (1993) aux textes plus récents : Jaz (1998), Big Shoot (2000) et L’odeur des arbres (2014). Ses oeuvres ont fait l’objet de maintes mises en scène dont les plus récentes sont notamment : Nema par Katarzyna Deszcz, (Teatre Nowy de Zabrze, avril 2018, trad. polonaise de Jan Nowak) ; Fidelio (Beethoven-Beckett-Kwahulé), par Tilman Knabe, (Theater Trier, septembre 2015) ; Brasserie (Bira Fabrikasi), par Kemal Aydogan (Moda Sahnesi d’Istanbul, mars 2015) ; P’tite-Souillure (Nestyda), par Tomase Stanka (H2O de Prague, mars 2015, trad. tchèque de Michal Laznovsky) ; L’Odeur des arbres par Isabelle Pousseur (Théâtre Océan-Nord de Bruxelles, février 2015) ; Misterioso-119, par Cédric Dorier (Théâtre Vidy-Lausanne, mars 2014) et par Laurence Renn Penel (Théâtre de la Tempête de Paris, mai 2014) ; La Mélancolie des barbares, par Sébastion Bournac (Scène Nationale d’Albi et Théâtre National de Toulouse, 2013) ; Blue-S-cat, par Inagaki Kazutoshi (Shinkoenji Atractors Theatre de Tokyo, 2014) et par Jacquelyn Landgraf (The Invisible Dog Art Center, Brooklyn, 2012) et par Kzutoshi Inagaki (Kissa Sadaiki de Tokyo, 2014) ; Brasserie, par Christophe Merle (Théâtre de Cahors, 2012) ; Le jour où Ti’zac enjamba la peur, par Luc Rosello (Jardin de l’État de Saint-Denis de la Réunion, 2011) ; Les Recluses, par Denis Mpunga – Théâtre Varia-Bruxelles (Bujumbura et tournée internationale, 2009) ; Jaz, par Daniela Giordano (Teatro Palladium, Rome, 2007) ; Big Shoot, par Michèle Guigon avec Denis Lavant (LMP, 2008 et Vidy-Lausanne, 2009) et par Kristian Frédric (Théâtre Denise-Pelletier, Montréal, 2005) et par la Compagnie Kobal’t (L’Orangerie, Genève, 2012) ; Bintou, par David Mendizabal (Harlem School of The Arts, New York, 2010), et par Boris Schoemann (Teatro del Estado de Xalapa, Mexique, 2011) ; La Dame du café d’en face, créée par Johan Heldenberg (Zuidpool Theater d’Anvers, 2004).
Il est également nouvelliste et romancier (Babyface, Ed. Gallimard, 2006, Grand Prix Ahmadou Kourouma, Monsieur Ki, Ed Gallimard et Nouvel an chinois, Ed. Zulma, 2015).
Grand Prix de Littérature Dramatique 2017 (Artcena) et Prix Bernard-Marie Koltès 2018 (TNS) avec L’Odeur des arbres (éditions Théâtrales). Il a reçu pour l’ensemble de son oeuvre le Prix Edouard Glissant (2013), le Prix Mokanda (2015) et le Prix d’Excellence de Côte d’Ivoire (2015).
Ses textes traversent le corps, donnent à voir la chair et offrent une dimension sensuelle, souvent accompagnée d’humour. Musicale, proche du rythme tantôt haletant, tantôt saccadé du jazz, son écriture s’insinue dans les bas-fonds d’une humanité toujours mise en question en empruntant la voie du détour, de la métaphore ou au contraire celle de la satire et du fantasme burlesque.